« Au quotidien, préférez les transports en commun », peut-être, mais si votre truc est l’inverse et plutôt : « Au quotidien, préférez la liberté et la facilité » Suzuki à un truc pour vous, un beau scooter pas trop cher, super pratique et super économique pour la ville. Oubliez, les transports en commun notamment en retard et dangereux pour, tracer sur un Burgman Street EX 125 qui s’achète pour 2 999 € ou se loue pour 45 € par mois ? C’est-à-dire le prix d’un "abo" pour des bus dans les ZFE ! De toutes les façons, le Burg y rentre sans problème, c’est un critère 1 tout beau tout neuf, c’est-à-dire Euro5.
Un peu de modernité mais quelques vieilleries
L’examen de la fiche technique du Street laisse une petite impression de déjà-vu. Autant évacuer tout de suite le problème, beaucoup de solutions datent des années 80 avec ses petites roues de 12 pouces, une fourche simpliste de scooter, son frein arrière à tambours et son moteur refroidi par air avec un ventilateur. Clairement des techniques ultras simples qui expliquent le prix placé et un poids légers de 112 kilos. Dans le même temps ce moteur SEP déjà fabriqué à plus de 5 millions d’unités dans le monde, dispose désormais d’une injection, d’un système "Start & Stop" et d’un arsenal de raffinements pour offrir une mini consommation de carburant de 1,9 l aux 100 kilomètres, ce qui n’est vraiment pas beaucoup. À moins de 2 litres au 100, notre Burgman rentre dans la catégorie des ultras économes, et rivalise avec la moto Honda CB125F la reine dans ce domaine, mais notre Suzuki est un scooter avec en plus une transmission automatique qui habituellement dévore sans compter l’E10. Comptez parcourir 275 kilomètres avec un plein de 5,5 litres en jouant le jeu, en suivant les indications de son économètre et en activant le "Start & Stop" qui apparaît néanmoins comme une contrainte sur un deux-roues en ville toujours moins à l’arrêt qu’une voiture. Suzuki annonce 2 litres au 100 si le bazar est déconnecté, donc n’hésitez pas.
Une vitesse de pointe de 90 km/h
Ce moteur a été conçu pour offrir la consommation la plus réduite possible et c’est gagné. En revanche, il faut bien reconnaître que ses performances sont modestes avec seulement 8,6 ch. En théorie la catégorie autorise 15 ch, mais depuis l’Euro5, ce niveau de puissance est difficile à atteindre pour les motoristes, même japonais, c’est dire... Du coup, notre Burgman fonce à 90 km/h sur le plat et ce n’est pas beaucoup pour emprunter les autoroutes urbaines et les voies rapides. Il est loin le temps des scooters 125 roulant à 120 km/h. Son truc sera donc l’urbain, où ses accélérations franches jusqu’à 60 km/h devancent facilement la circulation et puis il est maniable avec son court rayon de braquage et se faufile facilement avec ses rétroviseurs globalement à la bonne hauteur par rapport à ceux des autos. Avec sa selle à 780 cm, le Burgman offre le bon compromis entre une position de conduite en hauteur et la facilité à mettre les pieds au sol dans une circulation saccadée.
Un plancher plat super pratique
Le nouveau Burgman se range également dans la catégorie des scooters super pratiques avec son plancher plat qui laisse une grande liberté de mouvement à son pilote et permet de transporter pas mal de choses avec cette plateforme de 20 x 50 cm. À noter la présence de deux crochets pour vos sacs de course, mais aussi de deux petits vide-poches sur le tablier. Sous la selle, un espace fermant à clé de 21,5 litres complète les aspects cargo, mais malheureusement le rangement d’un casque intégral y est impossible et même pour un casque "jet", il va falloir avoir une petite tête. Donc top case peut-être indispensable au quotidien aussi. Objectivement défini pour l’Asie, son marché de prédilection, le Burgman Street EX 125 présente bien et puis il y a un éclairage led, un tableau de bord TFTT pour faire moderne, mais aussi un kick de secours pour pouvoir démarrer même en cas de panne de batterie.
L’Avis de Permis Pratique
Alternative au Honda PCX plus cher, notre Burgman n’est pas destiné à l’Europe, mais l’Europe devient faite pour lui avec ses contraintes environnementales. Pas cher, économe, super pratique, il permet d’assurer votre mobilité intra-urbaine avec une grande efficacité. Ses performances lui permettent d’emprunter les boulevards circulaires ou périphériques, mais pas plus. Le scooter Suzuki est enfin universel et très facile à conduire même sans expérience du deux-roues. Si vous avez le permis voiture, le suivi de la formation 125 de 7 heures vous donnera accès à son guidon.
Les points forts Prix compétitif Consommation réduite Plancher plat Facilité de conduite Les petits défauts Petite vitesse de pointe de 90 km/h Pas de rangement de casque sous la selle
FICHE TECHNIQUE SUZUKI Burgman Street 125 EX 2004
1 cylindre / 124 cc / Transmission et embrayage automatique 8.6 ch à 6 500 tr/min Hauteur de selle : 780 mm / 112 kilos Réservoir de 5.5 l 2 999 € - conduisible avec :
Permis B (auto) + formation de 7 heures
Permis A1 ou AL (125) / Permis A2, Permis A
Permis B (auto) + formation de 7 heures
Permis A1 ou AL (125) / Permis A2, Permis A
Suzuki Address 125 : le scooter version rétro
L’Address est la déclinaison « rétro » dans la gamme des scooters Suzuki. Très proche techniquement du Burgman, il ne dispose pas du Start & Stop, ni du tableau de bord TFT, mais son prix est réduit : 2 800 €. Il fait fureur en Inde sous le nom de Access avec son plancher plat, mais sa petite roue de 10 pouces à l’arrière pénalise son confort chez nous.
Suzuki Avenis 125 : le scooter au prix placé
Troisième déclinaison dans la gamme des scooters Suzuki, l’Avenis ne dispose pas du système Start & Stop, mais sa présentation est nettement plus moderne que l’Address. Son confort est pénalisé par sa roue arrière de 10 pouces (12 sur le Burgman), mais son prix est concurrentiel (2 900 €).